Il y a eu des nouvelles récemment où il est indiqué que la compagnie aérienne Lufthansa a interdit le transport du dispositif de suivi AirTag d’Apple à l’intérieur des bagages. L’information provient d’un message sur le compte Twitter de l’entreprise. Lorsqu’elle a été contactée à ce sujet, la compagnie aérienne a répondu qu’elle n’avait pas « interdit les AirTags et qu’il n’y a aucune directive ou réglementation de Lufthansa pour interdire les AirTags ».
Bien qu’il ne cible pas directement un appareil en particulier, il existe une réglementation permanente de l’OACI (Organisation de l’aviation civile internationale) sur ces appareils, mais cela n’a rien à voir avec Lufthansa ou tout autre transporteur. Alors, où en sommes-nous ?
Étant donné que les AirTags permettent aux passagers de suivre l’emplacement des bagages enregistrés après leur enregistrement, le petit dispositif de suivi est devenu un ajout populaire au contenu des bagages enregistrés de nombreux voyageurs.
Il existe déjà de nombreux signalements de sacs perdus par les compagnies de transport et récupérés par les propriétaires (ou la police) grâce à la localisation fournie par les AirTags.
Ainsi, les compagnies aériennes commencent à se rendre compte que ce dispositif de localisation permet au passager de confirmer que son bagage a disparu avant même qu’il ait quitté la porte de l’avion (comme cela s’est déjà produit).
Il existe déjà des rapports intéressants sur ces appareils et la manière dont ils aident les gens. Un passager a déclaré qu’un ami, pilote d’une grande compagnie aérienne européenne, lui avait confié qu’il se préparait pour le « repoussage » (procédure par laquelle un avion est remorqué de la porte d’embarquement à la voie de circulation) et l’équipage de cabine a transmis un message inhabituel d’un passager à bord.
Selon le pilote, le passager a affirmé que son bagage enregistré n’était pas à bord et qu’il fallait le charger, ou qu’il monterait lui-même la valise à bord de l’avion. Une situation qui pourrait facilement transformer un vol qui devait partir à l’heure, en un vol désormais retardé.
Mais que dit la réglementation sur ces appareils ?
Selon les informations et même après que l’entreprise a tweeté à ce sujet, en disant expressément « Lufthansa interdit les AirTags activés dans les bagages… », l’explication fait référence à la règle générale de l’IATA.
Bonjour David, Lufthansa interdit les AirTags activés dans les bagages car ils sont classés comme dangereux et doivent être désactivés./Mony
— Lufthansa (@lufthansa) 8 octobre 2022
Ainsi, l’Association du transport aérien international (IATA) énonce les règles de ce qui peut et ne peut pas être transporté à bord et les publie dans son manuel « Dangerous Goods Regulations ». Si une politique IATA existante s’avère insuffisamment robuste, les compagnies aériennes peuvent apporter des modifications mineures à leurs propres politiques.
En ce qui concerne le transport d’appareils électroniques portables, les conseils de Lufthansa aux passagers reflètent ceux de l’IATA.
Ainsi, sans entrer dans les détails de la batterie qui alimente l’AirTag, la politique de l’IATA stipule sans équivoque que « les appareils dans les bagages enregistrés doivent être complètement éteints ».
Au cours de la récente haute saison des voyages en Europe, les pénuries de personnel dans les aéroports et les compagnies aériennes ont séparé de nombreux passagers de leurs bagages enregistrés. Les règles de l’IATA sur les marchandises dangereuses pour le transport d’appareils électroniques portables n’ont pas changé, et Lufthansa n’y a apporté aucune modification.
Avant les AirTags
En 2016, les compagnies aériennes Star Alliance et RIMOWA se sont associées pour lancer une valise avec une étiquette électronique intégrée. Ensuite, ils ont discrètement retiré le produit du marché en raison de préoccupations concernant le feu de la batterie.
À l’époque, RIMOWA, une marque allemande de bagages de luxe, et Lufthansa ont collaboré pour créer une gamme exclusive de sacs qui faciliteraient l’expérience d’enregistrement des passagers. Les valises en aluminium et en polycarbonate de RIMOWA devraient être repensées avec une étiquette de bagage électronique intégrée alimentée par un écran E Ink Mobius.
Les passagers pouvaient utiliser l’application Lufthansa pour enregistrer leurs bagages via Bluetooth, qui reliait leur étiquette intelligente à la compagnie aérienne et à leur billet d’avion. Lufthansa a ensuite imprimé vos billets de bagages, qui incluent votre destination, les détails et une bande douanière de l’UE. Limité au vol Lufthansa, c’était la première fois qu’une telle technologie était utilisée.
Deux ans plus tard, l’étiquette de bagage électronique introduite par RIMOWA semble mettre fin prématurément à son existence, car le fabricant de bagages l’avait déjà retirée de sa nouvelle collection.
La technologie de Rimowa Electronic Tag, en particulier la source d’alimentation par batterie, avait été une cause de discorde parmi les compagnies aériennes. De nombreuses compagnies aériennes, selon les propriétaires, leur ont demandé de retirer les piles avant que le sac électronique ne soit vérifié.
Vers 2018, SAS a également effectué des essais en utilisant un type similaire d’étiquette de bagage électronique, mais a abandonné l’idée. Avant l’arrivée des AirTags, on disait que la RFID était la future technologie de suivi des bagages.
Qantas a récemment lancé son Q Bag Tag, une étiquette de bagage permanente qui permet aux clients QF d’enregistrer facilement leurs bagages lorsqu’ils voyagent sur le réseau domestique de la compagnie aérienne. C’est une idée que d’autres compagnies aériennes devraient suivre.
En plus d’ajouter une source de revenus supplémentaire grâce à la vente des étiquettes, Qantas utilise également l’étiquette à des fins de marque. Alors, les AirTags peuvent-ils être utilisés ou non ?
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